Chatons : maladies typiques des chatons
13.01.2024 - Temps de lecture: 5 minutes
Lorsqu'un chaton est malade, il faut l'aider rapidement. Le système immunitaire des petits chats n'est pas aussi fort que celui des chats adultes. Le petit organisme est donc moins bien armé contre les infections une fois que l'immunité conférée par la mère s'estompe, à partir de la douzième semaine de vie environ. Le risque de blessure est également un peu plus élevé chez un jeune animal en raison de son immunité, tant qu'il a des problèmes de coordination. Découvre ici quelles sont les maladies typiques des chatons, que faire et comment apporter rapidement les premiers soins en cas de besoin.
Quand ça démange et que ça pince - les parasites chez le chaton
Même les petits chatons qui n’ont pas encore eu accès à l’extérieur peuvent être infectés par des parasites. Il y a tout d’abord les acariens auriculaires, reconnaissables à une croûte sombre rappelant un peu le marc de café sur les oreilles ou le cérumen. Dans les cas les plus rares, il s’agit d’un écoulement. Comme ça démange énormément, le chaton se gratte constamment, ce qui peut entraîner des inflammations. Mais d’où viennent les acariens ? Les parasites peuvent passer de la mère aux chatons. En cas d’infection légère, l’infestation d’un animal adulte par des acariens auriculaires n’est pas forcément visible, de sorte que la mère (ou d’autres animaux domestiques) peut jouer le rôle de vecteur sans qu’on ne le remarque.
Une infestation de puces est également dangereuse pour les chatons, et pas seulement parce que ces parasites sont désagréables. Si un chaton est victime de fortes piqûres de puces, il peut même, dans le pire des cas, souffrir d’anémie. Les puces peuvent être transmises par diverses infections – par exemple : ténias, mycoplasmes et bartonella. La meilleure prophylaxie contre une infestation d’ectoparasites – dont font également partie les acariens et les poux – est une hygiène absolue à la maison et la prévention avec un produit anti-puces acheté chez le/la vétérinaire. C’est particulièrement vrai si la mère est en liberté et/ou s’il y a d’autres animaux (chiens, lapins) dans l’appartement qui se trouvent souvent à l’extérieur. Si le chaton est infesté de parasites, le/la vétérinaire doit y remédier avec un produit adapté aux chatons.
Quand le ver est dans le fruit - de dangereux parasites internes
Le danger biologique ne se cache pas seulement sur le pelage des chatons. Une infestation par des endoparasites est plus difficile à combattre pour le jeune organisme que pour les animaux adultes, chez lesquels les infections par des vers passent parfois inaperçues. Les ascaris et les ankylostomes sont des parasites qui peuvent être transmis au chaton par le lait maternel. Les vers peuvent pénétrer dans l’organisme du chat de diverses manières ; les voies de contamination habituelles sont le contact avec les excréments, la transmission par le sang infecté (morsures de puces) ou la consommation de proies infestées par des chats d’extérieur. Les ténias, les coccidies et les giardia sont des dangers potentiels.
Il est donc nécessaire de vermifuger le chaton à temps pour éviter ces parasites. En règle générale, la vermifugation est effectuée par le/la vétérinaire après l’examen d’un échantillon de fèces au cours de la troisième semaine de vie ; les vermifuges suivants sont administrés toutes les trois à quatre semaines, selon la préparation (et jamais en même temps qu’une vaccination !). Il est préférable de confier l’administration d’un traitement vermifuge au/à la vétérinaire tant que le chaton est petit – ce/cette professionnel.le de la santé est expérimenté.e dans le calcul de la bonne dose. Les chatons réagissent beaucoup plus violemment aux infestations par les vers que les chats adultes.
Les signes d'une infestation de parasites internes chez le chaton sont les suivants :
- Abdomen gonflé
- Perte de poids malgré une alimentation normale
- Vers visibles ou segments de vers en forme de riz dans les selles
- Vomissements de vers
- Les vomissements sont blancs et mousseux, mais ce symptôme n’est pas nécessairement provoqué par une maladie vermineuse.
- Retard de croissance
- Problèmes de pelage
Rhumes et infections respiratoires chez le chaton
Les rhumes et les infections des voies respiratoires supérieures font partie des maladies les plus fréquentes des chatons. Les mini-tigres sont sujets aux refroidissements : au début de leur vie, les chatons n’ont pas une température régulière. Ce n’est qu’au cours des premières semaines de vie que leur température corporelle se stabilise au niveau de celle des chats adultes. Évite absolument les variations de température et les courants d’air dans la maison si des chatons y vivent.
Les infections transmises aux chatons par gouttelettes se propagent rapidement car les membres de la même portée se contaminent facilement par des maladies respiratoires. Mais alors que faire si ton chaton est malade ? Heureusement, avec des soins appropriés, les chatons récupèrent assez vite. Assure-toi que les petits patients se trouvent dans un environnement aéré mais sans courants d’air, encourage-les à manger s’ils n’ont pas d’appétit et nettoie les croûtes sur les yeux et le nez avec un linge propre imbibé d’eau tiède. Si les symptômes ne s’atténuent pas au bout de quelques jours, s’ils s’aggravent considérablement ou si le chaton refuse de manger, il est impératif de demander conseil à un.e vétérinaire.
Le chaton ne mange plus - alerte rouge !
Parmi les maladies des chatons, les infections du tractus gastro-intestinal constituent un complexe important. Les maladies liées à l’alimentation et à la digestion se manifestent par différents symptômes.
Symptômes :
- Diarrhée : chez le chaton, un catarrhe intestinal (passager) peut avoir une cause anodine : le stress dû à la séparation de la mère et des frères et sœurs de la portée, à l’emménagement dans le nouveau foyer et éventuellement à un changement soudain d’alimentation. Un comportement empathique et, le cas échéant, une adaptation de l’alimentation permettent généralement de résoudre les diarrhées dues au stress au bout d’un ou deux jours. Si ce n’est pas le cas, il se peut que le trouble digestif du chaton soit dû à autre chose : une infection intestinale, des parasites ou même une maladie immunitaire. Des échantillons de fèces et des analyses de sang permettront d’en savoir plus. Une diarrhée persistante peut rapidement devenir critique pour le petit organisme du chaton, c’est pourquoi il est nécessaire d’agir rapidement.
- Perte d’appétit et refus de manger : le chaton ne mange plus – c’est un motif d’inquiétude pour tout.e propriétaire de chat. Contrairement aux animaux qui ne sont pas affectés par un jour de jeûne de temps en temps, l’organisme d’un chat subit des dommages considérables s’il est privé de nourriture pendant plus d’un jour. Pour simplifier, le métabolisme du chat fonctionne en consommant des aliments riches en protéines tout au long de la journée. Si cet approvisionnement manque pendant un certain temps, le corps puise dans les réserves d’énergie de la graisse corporelle. Ce qui est fatal : le chat manque d’enzymes pour métaboliser les graisses, ce qui a pour conséquence que les cellules graisseuses attaquent le foie. En bref, tant que le chat ne mange pas, il s’empoisonne de l’intérieur. Si le refus de manger n’est pas lié à un stress temporaire ou à un manque de goût pour la nourriture servie, il peut être dû à des causes telles qu’une inflammation de la gueule ou de la gorge ou des troubles intestinaux. Les signes indiquant que le chaton a la nausée sont par exemple une salivation accrue, un léchage de la gueule ou des bruits de mastication. Un indice de douleurs abdominales est le fait de rester assis, apathique, en position de mastication, la tête penchée. De même, une constipation peut entraîner un refus de s’alimenter.
- Des vomissements : Si le chaton vomit, cela peut être pour des raisons anodines, comme le fait de régurgiter des boules de poils ou de la nourriture non digérée après avoir trop mangé. En revanche, des vomissements sanglants, noirs ou même à l’odeur fécale, éventuellement accompagnés de diarrhée ou de constipation, sont un signe alarmant de maladie chez le chaton. De même, si des restes de corps étrangers tels que des fils ou des jouets se trouvent dans les crachats, un avis médical urgent s’impose.
Malheureusement, les chatons ne supportent pas les maladies aussi facilement que les chats adultes. En gardant toujours un œil sur l’état de ton petit tigre, tu préviens les maladies du chaton et veilles à ce qu’il grandisse en bonne santé !