Chats Munchkin : de drôles de petits « furets » de salon au lieu des tigres de salon gracieux

Le Munchkin est un véritable chat d’agrément, familier et aimable avec les humains. Malgré ses courtes pattes, il adore jouer et gambader, mais sans toutefois bondir sur les tables et les canapés. Il a tendance à grimper moins haut que les chats des autres races. De ce fait, il garde un œil sur tout et observe son environnement avec une attention particulière, allant jusqu’à se dresser sur ses pattes de derrière pour avoir une meilleure vue d’ensemble.

La plupart des Munchkins sont des chats sociables qui demandent beaucoup d’attention de la part de leur cercle d’humains et qui souhaitent participer à la vie de famille. Si vous êtes longtemps absent de chez vous tous les jours, il est bon d’avoir deux de ces chats. Ils acceptent bien la compagnie de chats d’autres races, d’autres animaux domestiques et des enfants.

Le Munchkin est un compagnon du foyer robuste et facile à soigner qui n’impose pas d’exigences particulières à ses propriétaires. À une exception près : De par leur anatomie, ces chats ont souvent du mal à faire leur toilette. Bien que leur poil soit plutôt court, les Munchkins doivent donc être traités comme un chat à poil long et leur poil soigné tous les jours.

Le Munchkin passe pour être casanier et n’a pas tendance à vagabonder. Et c’est tant mieux : Les excursions « sans limites » présenteraient des risques difficiles à surmonter avec ses courtes pattes. Le Munchkin se plaît au mieux en appartement, idéalement avec un accès à un jardin bien clôturé. Pour qui n’a pas cette possibilité, un balcon ou une fenêtre grillagés lui apporteront de l’air frais et de la distraction.

Les chats de cette race existent dans presque toutes les couleurs et tous les patrons de robe que l’on trouve chez les chats européens à poil court : du noir au chocolat en passant par le marron, le crème, le gris, le bleu et le blanc. Il existe des variétés tigrées, tachetées, à deux ou trois couleurs, colour point et écaille de tortue.

Au début des années 80, l’ailurophile américaine Sandra Hochenedel adopta une chatte errante en pleine gestation qui donna naissance à plusieurs chatons aux courtes pattes. L’un d’eux, baptisé « Toulouse » (d’après le peintre Toulouse-Lautrec qui était également de petite taille), est le « père originel » de la race actuelle. Les courtes pattes sont le résultat d’une mutation spontanée dominante héritée qui était connue depuis les années 40 ; que cette caractéristique physique devienne un objectif d’élevage était une nouveauté.

La « International Cat Association » (TICA) a reconnu officiellement la race Munchkin en 1995, laquelle n’est pas reconnue par les associations européennes. Dans son pays d’origine, ce chat est également connu sous l’appellation populaire de « sausage cat » (chat saucisse). La race tire son nom du peuple de nains Munchkin du livre pour enfants « Le magicien d’Oz ». Le Munchkin est actuellement encore très rare en France.

Ses courtes pattes limitent le Munchkin par rapport aux habitudes de mouvement typiques des chats en général. Il ne peut ni « parader » gracieusement comme un félin, ni établir des records de saut en hauteur. En revanche, il est étonnamment agile dans ses déplacements, aime bien courir et fait preuve d’ingéniosité quand il s’agit d’escalader un meuble. Du fait de ses proportions atypiques, le Munchkin souffre souvent d’un raccourcissement des muscles du dos. Une prédisposition aux déformations du squelette dues à la mutation n’est toutefois pas établie. Il existe cependant un risque accru d’arthrose et de pattes arquées ou cagneuses.